subtilement-elle

23:43 Il me manque; comme toujours.

Mercredi 4 mars 2009 à 1:10

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    L`hiver
est parti, il laisse derrière lui les traces du passé, un grand vide. Finalement c`est la fin, pléonasme me diriez-vous, je sentais cette fin arriver, je la sentais aussi fort que je sens mon mensonge à l`instant présent. Bien sur que non je n`ai rien senti, je n`ai rien ressenti aussi d`ailleurs, enfin ça et puis d`autres choses aussi que je me suis tuée à ensevelir durant de longs mois pour faire bonne figure, "Oui merci madame, je vais bien et vous? C`est l`essentiel." Evidement que je vais mal, un mal qui me ronge de l`intérieur et qui prend plaisir à me narguer jour après jour. Un mal pour un bien, je vais bien. Je l`ai revu, merci. Je vais mal, il s`en va, il me laisse sur le carreau, il me croit forte, il me pense faible, il s`en contrefiche, j`ai vu juste. Et le pire dans tout ça, c'est que personne n`y comprendra jamais rien et que je ne peux m`en prendre qu`à moi même. Pourtant, c`est l`une des rares fois, voir même des seules fois où j`aprécie cette carapace et où je n`ai pas envie de partager mon jardin secret. Je préfère rester floue dans mes propos au goùt amer et au style mélo-dramatique. A ce moment précis, une seule âme ne me suffirait pas. J`aurais toujours ce sentiment si étrange. Celui que je ne connais pas au final, celui que je ne veux pas connaître, mais celui que je veux par dessus tout. Je m`attache très vite m`avait-il dit un jour en oubliant de me préciser qu`il oubliait aussi très rapidement. Et si c`était ça mon problème? Bien évidement que c`en est un, le majeur. Je me retrouve plongée dans une dépendance commune, prise au piège dans des angoisses infernales. Je le retiendrais aussi fort que possible, c`est fou. C'est évident que je ne l`aime pas. Je n`aime rien ni personne, rien que le mot aimer me donne des nausées incontrolables. Oh oui les gens m`aiment. Ils m`aiment au point de me faire du mal, le même mal qui me ronge, le même mal qui fait de moi la plus grande hypocrite de tous les temps, envers moi même principalement. Ils m`aiment tellement passionément qu`ils sont capables de m`abandonner pour mon bien. Mon bien? Qui s`en préoccupe de mon bien? Je n`ai pas de bien, je n`ai plus de bien, cessez tous vos mensonges, je n`en suis plus à une vérité près. J`ai essayé de rentrer dans le moule, de me fondre dans la masse mais les gens me méprisent et me dégoutent. J`ai toujours préféré être seule et pourtant je ne l`étais jamais, enfin physiquement. Tu pars, puis finalement tu restes, puis viens l`heure du départ. C`est une surprise, et bien pour une surprise c`est une sacrée surprise, je suis tellement surprise que je ne sais même plus quoi te dire. Je lâche desespérement un petit "ah, cool" en attendant un geste de ta part. Oh et puis finalement à quoi bon. Je voulais juste avoir le choix, mais cet idéal, tu me l`as ôté au même moment que le rictus qui me restait pour la fin de ces vacances qui s'achèveront comme elles ont commencé, mal.



J'ai toujours détesté les vacances.

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